Stanis nous a envoyé cinq photos ce dimanche soir 5 août.
La première montre les deux terrains réservés aux deux citernes souples. En rouge argile le terrain de la seconde citerne prêt à accueillir celle-ci dès qu’elle sera arrivée à bon port. Expédier et dédouaner deux tonnes de matériel vers la République Démocratique du Congo n’est pas une mince affaire. Sur la photo (que vous pouvez agrandir en cliquant dessus – et lire les annotations en plaçant le pointeur de la souris simplement dessus), on voit que l’équipe IPAMEC locale a dressé un contrefort en bois tout autour de la surface nivelée avec de l’argile pour éviter que celle-ci ne soit emportée par les pluies diluviennes de la saison des pluies qui commence théoriquement ce 15 août.
La seconde photo montre la première citerne, installée en août 2017, dont les 500 m³ ont été consommés durant la saison sèche (du 15 avril au 15 août). Les premières pluies qui se sont manifestées en ce début août ont déjà commencés à la remplir. Sa hauteur atteint 1,60 mètre lorsqu’elle contient 500 m³, comme sur la photo beaucoup plus bas sur cette page en date du 12 décembre 2017. Notez cependant que l’installation récolte 900 m³ d’eau sur la saison, mais 400 m³ sont consommés durant la saison des pluies parce que les habitants de Cibombo préfèrent venir s’approvisionner en eau au Centre IPAMEC car celle-ci est POTABILISEE.
Fonctionnement de l’installation de collecte de l’eau de pluie au Centre IPAMEC
Rappelons peut-être comment fonctionnent la récolte et le cheminement de l’eau au Centre IPAMEC de Cibombo. L’eau est récoltée des toits des différents bâtiments du Centre (surface totale de 483 m² apportant donc 725 m³ d’eau sur la saison des pluies), puis filtrée par des filtres en béton contenant des cailloux de granulométrie de plus en plus fine, et envoyée dans un réservoir en béton semi-enterré de 63 m³.
De ce réservoir en béton l’eau est pompée vers l’un des deux châteaux d’eau aériens métalliques de 5 m³, puis envoyée par simple gravitation vers une borne fontaine à 6 robinets où l’eau est vendue. Pendant que le château d’eau numéro 1 se vide, on remplit le château d’eau numéro 2 après avoir mis la dose exacte de pastilles de chlore nécessaire pour potabiliser 5 m³ d’eau. Ces pastilles se mélangent à l’eau par le brassage de l’eau réalisé au moment du remplissage du château d’eau. Lorsque le premier château d’eau est vide, on connecte le second à la borne fontaine et on inverse le processus. L’eau est ainsi distribuée sans discontinuité depuis 5 heures du matin jusqu’à 18 heures le soir, particulièrement depuis l’émergence de l’épidémie de Choléra qui frappe le Kasaï.
Les deux citernes souples peuvent stocker chacune 500 m³ d’eau qui seront utilisés durant la saison sèche. Les installations de ces deux citernes recueillent l’eau de pluie tombant sur toute la surface de ces deux citernes, surface rendue hermétique par une très grande bâche recouvrant le terrain de 600 m². L’eau de pluie ne peut donc s’écouler que vers les bords du terrain où un fossé rempli de fins cailloux filtre l’eau qui est alors pompée dans la citerne souple par une pompe immergée au fond d’un puisard placé au point bas du fossé. Lors de la saison sèche, on ouvre la vanne de vidange de la citerne souple et l’eau est conduite vers le réservoir en béton semi-enterré de 63 m³ pour le remplir.
Comme chaque terrain d’une citerne souple fait 20 mètres sur 30, l’on peut récolter de l’eau sur une surface de 600 m². La pluviométrie locale étant de 1,5 m d’eau par m², nos deux terrains produisent chacun 900 m³ d’eau par an soit un total pour le Centre IPAMEC de 900 m³ (citerne 1) + 900 m³ (citerne 2) + 725 m³ (toits des bâtiments) soit 2.525 m³ d’eau potable par an. Voyez ci-dessous la photo de droite montrant bien la bâche et le fossé rempli de cailloux
Sur la troisième photo, l’Abbé Stanis Kanda inspecte le réservoir en béton de 63 m³. L’équipe locale d’IPAMEC, avec son maître maçon Mardochet ici sur la photo, a profité de la saison sèche pour faire le « gros entretien » du réservoir. Celui-ci a donc été complètement recimenté à l’intérieur, a reçu une nouvelle peinture intérieure hydrofugée et l’ensemble extérieur du réservoir a été repeint pour le rendre moins sensible aux intempéries de la saison des pluies.
La photo de droite, ci-dessous, montre l’accueil extrêmement chaleureux de l’échevin Delaval et de l’abbé Stanis Kanda par les enfants de Cibombo. Il est de tradition au Centre IPAMEC de Cibombo d’accueillir les visiteurs par deux cérémonies : celle des enfants et celle des adultes. La cérémonie des adultes est plus académique avec discours, chants, repas, etc. Celle des enfants est plus festive avec danses, chants et saynètes diverses. Ils se déguisent souvent aussi… A cette occasion, l’échevin Delaval a remis aux enfants les bics (très précieux au Congo) et les ballonnets remis par la Commission d’Animation du Quartier d’Ottomont de Dison et par la mutualité Solidaris via l’échevin Gérard Liégeois. Merci à eux !
Sur les deux dernières photos reçues, on voit l’équipe des dames préparant le repas de bienvenue. Vous pouvez, en agrandissant la deuxième photo, apercevoir Stanis (par l’odeur alléché…). Un des moyens d’alimenter la caisse du Centre de développement d’IPAMEC est de louer les installations et les paillottes du centre pour des activités de réunion d’entreprises ou de tout autre groupe organisé.