Plantation d’Artemisia

Suivant Wikipédia, Artemisia annua, l’armoise annuelle ou absinthe chinoise est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Asteraceae, sous-famille des Asteroideae, originaire de l’Ancien Monde (Eurasie, Afrique du Nord), anciennement introduite et naturalisée dans les régions tempérées d’Europe et d’Amérique. et depuis 1991 en Afrique sub-saharienne et en Amérique latine.  Ce sont des plantes herbacées annuelles, glabres, utilisées en médecine traditionnelle chinoise pour lutter contre les fièvres. L’armoise annuelle contient plusieurs substances actives dont l’artémisinine, efficaces pour lutter contre les parasites du genre Plasmodium, qui sont les agents du paludisme.

Le Projet IPAMEC est de généraliser la culture d’Artemisia dans le village de Cibombo au sein des potagers parcellaires de chaque famille. Des formations ont déjà été données et continueront à être données pour apprendre à la population comment la cultiver et comment l’utiliser. La première étape consiste à créer une pépinière au Centre IPAMEC de Cibombo afin d’obtenir un grand nombre de jeunes plants pour les distribuer à la population. Cette étape a été réalisée lors du voyage de l’Echevin de Dison, Mr Jean-Michel Delaval, et l’Abbé Stanis Kanda, fondateur d’IPAMEC en août 2018 à Cibombo, accompagnés de la journaliste Sarah Rentmeister du journal « L’Avenir-Verviers ».

Pour tous ceux qui seraient intéressés de parfaire leurs connaissances concernant cette plante miracle,  l’Artemisia ou Armoise en français, nous vous joignons trois pointeurs vers des sites intéressants. Sachez déjà que cette plante est utilisée par les Chinois depuis plus de 2000 ans pour prévenir la malaria.

Quelques-liens :

Eclairages public et personnel

Volet Eclairage Public :  Projet à très long terme

Une ville sans électricité, cela signifie des nuits d’un noir absolu, où toute activité humaine devient difficile, et en particulier les déplacements.  L’intention d’IPAMEC serait de pouvoir placer progressivement des points lumineux au croisement de tous les chemins en placant des lampadaires alimentés par de petits panneaux solaires chargeant une batterie.  Ce n’est certes pas la priorité numéro un, mais ce serait un grand avantage en terme de sécurité et d’activités humaines en soirée.  N’oublions pas que Cibombo est située quasi sur l’équateur et que dès lors la nuit tombe tous les jours de l’année vers 18 heures et dure toujours 12 heures. En pratique, il est impossible de se déplacer de 19 heures à 5 heures du matin.  Nous n’avons pas de solution technique toute faite pour résoudre ce problème, mais nous allons en parler avec « Energy-Assistance », un de nos partenaires (Voir Nos Partenaires), et nous espérons recueillir des pistes de solution auprès d’eux.  Restera alors à trouver un financement, un fabricant et un plan de déploiement pour ce projet qui se projette résolument dans le futur lorsque les principaux problèmes d’alimentation en eau et en nourriture, en formations scolaires et professionnelles, en soin de santé et en création d’activités rémunératrices auront été résolus.

Volet Eclairage Personnel

Devant l’importance de doter chaque famille d’un éclairage de nuit d’urgence et face à l’ampleur de la tâche de doter Cibombo d’un éclairage public, nous avons imaginé et proposé au comité local de Cibombo de progressivement doter les familles d’une petite lampe de poche solaire.  Après différentes recherches sur Internet, nous avons finalement trouver un équipement intéressant : il s’agit d’une lampe de poche sur batterie qui se recharge soit par exposition au soleil, soit par une dynamo intégrée en actionnant d’une petite manivelle.  Tourner cette petite manivelle pendant une minute emmagasine de l’énergie pour faire fonctionner les 3 LEDs pendant 20 minutes.  Un fournisseur belge nous a consenti une réduction importante et nous pouvons ainsi les obtenir pour un peu moins de 6 euros pièce.  Notre chargé de projet, l’Abbé Stanis Kanda,  rendra visite à Cibombo durant ses vacances du mois d’août 2012 et nous voudrions lui fournir une centaine de ces petites lampes de poche pour doter ainsi autant de familles de cet accessoire précieux.  Penser aux enfants malades la nuit ou devant se rendre aux toilettes extérieures, penser à la surveillance des basse-cours souvent la proie de certains serpents, pensez aux retours tardifs de Mbuji-Mayi pour de petits boulots occasionnels, etc…  En ce début juin 2012, nous sommes heureux de vous annoncer que la centaine de lampes de poche projetée a été atteinte grâce à vos dons.  Au mois d’août 2012, lors de la visite de notre chargé de projet, l’Abbé Stanis Kanda, à Cibombo, celui-ci a emmené avec lui une centaine de ces lampes dont vous pouvez voir les photos lors du déballage.  Il existe aussi un petit dispositif à 60 € qui se compose d’un mini panneau photovoltaïque, un boitier de commande contenant une batterie de 4AH et un Led d’éclairage, un port USB permettant de recharger un téléphone portable et deux lampadaires à LED au bout d’un fil de 2 à 3 mètres de long.

Voyez ci-dessous les photos de ce petit équipement exceptionnellement utile pour nos frères de Cibombo:

Toilettes familiales

En résumé : les 14.500 personnes qui vivent dans le village n’ont toujours aucun lieu aménagé pour les toilettes. En conséquence, des matières fécales polluent toutes les brousses d’alentours. A la limite, on ne manque pas de voir, ci et là, les crottes des enfants sur la route.  Il va de soi que la santé communautaire est ainsi mise en péril.  Les maladies des mains sales comme la thyphoïde ou la gâle sont très répandues dans le village. Nous voulons combattre le mal à la source par ce projet. Nous envisageons l’établissement progressif de toilettes sèches (dites arabes) pour un coût unitaire de 177 €.  Nous espérons équiper 50 familles chaque année pour un Coût Total de 8.850 €.

La précarité de la situation des populations de Cibombo la rend vulnérable à toutes sortes de maladies. Et le peu de moyens dont peut disposer un foyer ne permet pas à celui-ci d’investir dans des toilettes commodes. D’où des petits aménagements en paille ou bois morts derrière des maisons.

Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts d’assainissement de l’espace vital  des enfants et adultes à Cibombo. Un deuxième volet serait d’envisager le reconditionnement des matières fécales pour la fumure des cultures potagères.  D’une part, le volet du projet concerne la prise en charge publique de la santé de tous puisque des sessions de formation en hygiène publique sont déjà données dans le Centre de Formation.  D’autre part, le volet de prise en charge familiale recommande que le cadre de vie des familles soit assainis au maximum.

IPAMEC a déjà , grâce au soutien des particuliers, équipé une quinzaine des familles en l’an 2010 de ce type de toilettes. L’expérience concluante et rassurante nous motive à reprendre l’expérience pour 2012 et les années suivantes.

Les toilettes sèches sont bien appropriés pour Cibombo où le problème d’eau est déjà crucial. Les fosses septiques alternées se remplissent au bout d’un cycle de trois ans. Ce qui permet de récupérer la matière sèche devenue fumier pour les cycles des cultures potagères en cours.

Chaque famille bât ses propres briques (400) pour la construction de sa toilette. Le transport de certains matériaux de travail est aussi à charge de la famille.  Il faut évidemment qu’elle soit directement éveillée à l’entretien et au maintien des installations.  Le non recours à l’eau est une donnée certaine du succès de ces toilettes, car le seul point d’eau accessible à ce jour est à 3,5 km du village de Cibombo.

Une chèvre pour la vie

La vision globale de l’action d’IPAMEC est avant tout de faire prendre en charge par la population locale son propre développement et de ne pas attendre de donateurs ou d’ONG diverses une aide alimentaire quotidienne.  C’est la famille qui est ici ciblée pour devenir son propre acteur de développement.  D’où ce premier projet initié par IPAMEC qui consiste à former les membres de la famille dans la conduite d’un petit élevage familial.  IPAMEC aidera la famille à construire un abri de type basse-cour et fournira un ou deux couples de canards ou de poules.  De même, pour l’élevage de lapins très prolifiques où IPAMEC fournit clapiers, lapins et vaccins. 

Depuis ce mois de juillet 2019, IPAMEC a lancé un nouveau projet : « Une chèvre pour la vie« .  L’ambition de ce projet est de fournir à chaque famille de Cibombo une chèvre et fournir à chaque quartier un bouc reproducteur.

Mais pourquoi une chèvre?

La chèvre n’est pas étrangère à la population. La viande de chèvre intervient dans de nombreuses cérémonies. C’est une nourriture ordinaire. Elle est, comme la poule, au rendez-vous des menus de fêtes : rites religieux, spirituels, de réconciliation des familles, aux repas avec des invités d’honneur, accueil d’un grand hôte, aux repas de famille. Elle est utile quand il fautrégler des conflits sociaux. Elle peut aussi servir d’amende.  Sans oublier que c’est une viandeaccessible aux économies des familles de classe moyenne.

Est-ce un animal facile à élever ?

Exactement. Ce n’est pas un animal encombrant. Une chèvre produit de deux à trois chevreaux chaque année. C’est doncun bon compromis pour ces familles qui peuvent la consommer ou générer un revenu en revendant leur chèvre au marché par exemple. Non seulement la chèvre produit de la viande mais il y a aussi le fumier de chèvre qui sert à la fertilisation du potager. La chèvre est ciblée dans notre projet principalement pour ces deux productions et est très consommée par la classe moyenne et pauvre – et non pas pour son lait qui est difficile à conserver -.  La chèvre est très importante dansl’environnement ordinaire de la population et fait défaut dans le village de Cibombo. Pour latrouver, il faut parcourir 24 kilomètres, à pied puisue les habitants n’ont pas de voiture. C’est donc le but de ce projet de faire du paysan de Cibombo un expert, producteur de chèvres.  Une chèvre qui produit bien peut assurer la scolarité des enfants, aider à résoudre des conflits de société, et nourrir la famille.  Et, in fine, on n’encourage pas de cette manière les populations à quitter la région pour rêver à un eldorado européen.

Comment tout ce projet va-t-il s’organiser ?

Les familles sont regroupées en plusieurs quartiers. Dans chacun de ces quartiers, il y aura un bouc collectif. Pour les croiser, les familles seront dotées d’une chèvre. En pratique, nous récoltons les fonds nécessaires pour acheter les chèvres sur place et les amener à Cibombo. Une famille qui reçoit une chèvre peut devenir autonome et s’en occupe à condition d’avoir reçu une formation.  Après quoi, la famille continue à être encadrée.  Il existe des modules de formations dispensés aux paysan avec le comité, composé d’un agronome, pour gérer correctement son élevage.

Cette aide d’IPAMEC a deux avantages : elle fournit de la viande à la famille et lui assure aussi un petit revenu par la revente des produits de leur élevage.  Depuis trois ans, nous en sommes à 152 familles lancées dans le petit élevage. Les animaux d’élevage qui ont eu du succès et beaucoup de résultats sont principalement les poules et les lapins, mais certains se sont lancé dans dans l’élevage de pigeon, de chèvres et de cochons, mais il faut nettement plus de moyens pour ces deux derniers types d’élevage.

Habitats

Le projet habitat consiste à remplacer les abris de fortune créés en branchage, terre d’argile et matériaux divers (voir photos) par des constructions uni-familiales en briques d’argile sèchées au soleil beaucoup plus durables et sûres, surtout durant la longue saison des pluies.  Il s’agît toujours d’une maison à un seul rez-de-chaussée, avec un toit en tôles ondulées.  Une toilette extérieure est toujours jointe à la maison afin d’améliorer l’hygiène et la santé.  Le projet est ambitieux puisqu’il y a 1700 familles installées à Cibombo.  IPAMEC privilégie les personnes agées, les personnes seules et les veuves pour ce programme d’habitation.  Ci-dessous vous pouvez voir les abris de fortune des habitants de Cibombo et aussi le type de maisonnette que construit IPAMEC.  Pour 780 €, vous pouvez déjà offrir une de ces maisons à ces refoulés que le monde a oubliés. 

Collecteurs d’eau familiaux

Là-bas à Cibombo, la saison des pluies dure 8 mois, suivie d’une saison sèche de quatre mois durant laquelle il faut se déplacer jusqu’aux puits artésiens creusés par IPAMEC le long de la rivière Nzaba à 7 km aller-retour de Cibombo pour trouver de l’eau.  IPAMEC a donc décidé d’aider les familles de Cibombo à s’équiper d’une réserve d’eau de pluie (recueillie durant la saison des pluies) afin de garantir à chaque famille une réserve d’eau de 300 litres pour la saison sèche.  A ce jour, une vingtaine de collecteurs d’eau de pluie de 300 L ont été installés à Cibombo.  Coût = 135 €.  Et l’effort devra encore se poursuivre longtemps puisqu’il y a de l’ordre de 1600 familles installées à Cibombo. L’installation est très sommaire : un petit entonnoir récupère l’eau de pluie d’une petite partie du toit, l’envoie par un tuyau souple à travers le mur de la maison dans un fût plastique de 300 litres, posé sur un trépied, et auquel un robinet a été adjoint dans sa partie inférieure.  Des pastilles de chlore AQUATAB  sont fournies pour rendre cette eau potable.

Depuis lors, le centre IPAMEC de Cibombo s’est doté d’un système important de collecte et de potabilisation de l’eau de pluie.  A la fin de la saison des pluies, IPAMEC dispose en août 2019 d’un stock de 1073 m³ d’eau potable pour faire face à la saison sèche.  Ce n’est pas suffisant, mais c’est un premier pas.  Pour transporter cette eau potable depuis le centre IPAMEC jusqu’à leur habitation, les familles ont besoin de bidons et dans leur habitat un stockage avec robinet qui préserve cette eau potable de toute contamination.  IPAMEC organise régulièrement des districution de bidon et de réservoir à robinet à la population.

Petit élevage familial

La vision globale de l’action d’IPAMEC est avant tout de faire prendre en charge par la population locale son propre développement et de ne pas attendre de donateurs ou d’ONG diverses une aide alimentaire quotidienne.  C’est la famille qui est ici ciblée pour devenir son propre acteur de développement. 

D’où ce premier projet initié par IPAMEC qui consiste à former les membres de la famille dans la conduite d’un petit élevage familial.  IPAMEC aidera la famille à construire un abri de type basse-cour et fournira un ou deux couples de canards ou de poules.  De même, pour l’élevage de lapins très prolifiques où IPAMEC fournit clapiers, lapins et vaccins.

Cette aide d’IPAMEC a deux avantages : elle fournit de la viande à la famille et lui assure aussi un petit revenu par la revente des produits de leur élevage.  Lors des trois premières années, nous avons initié 152 familles dans le petit élevage. Les animaux d’élevage qui ont eu du succès et beaucoup de résultats sont principalement les poules et les lapins, mais certains se sont lancé dans l’élevage de pigeons, de chèvres et de cochons, mais il faut nettement plus de moyens pour ces deux derniers types d’élevage. (Voyez aussi le « Projet Chèvres « )

Pour les basse-cours, il faut construire un abri clôturé jouxtant la maisonnette familiale.  Un toit est nécessaire car la saison des pluies dure 8 mois. Le coût d’une basse-cour est dès lors un peu plus élevé que pour les clapiers à lapins qui prennent place à l’intérieur des maisonnettes. Certains se spécialisent dans l’élevage et la revente de poussins.  Ces poussins doivent être vaccinés contre des maladies typiques des pays équatoriaux.

Jardins Potagers

Un des premiers projets d’IPAMEC avec le Petit Elevage a été l’éducation et l’aide à la réalisation de petits Jardins Potagers autour des abris des habitants de Cibombo.  On les appelle ici « Jardins Parcellaires » car ils sont implantés dans la « Parcelle » dévolue à une famille.  Il est indispensable de comprendre que la population du camp de Cibombo était employée avant les troubles de 1993 au Katanga au sein de l’Union Minière où ils occupaient des postes d’ouvriers, d’employés ou de cadres au sein de cette entreprise.  Il ne s’agît donc absolument pas d’une population rurale rompue au savoir-faire de l’agriculture ou de la conduite de Jardins Potagers.  IPAMEC dispense donc, avant tout, des sessions de formation à la tenue de ces potagers.  Les familles du village sont regroupées pour suivre une session de 45 heures de formation en cultures potagères. C’est par groupe de 30 et par quartiers du village que l’encadrement se fait. Ils reçoivent les semences et les outils de base et sont encadrés par un agronome sur place.  D’autre part, le surplus de production est mis en vente sur les marchés de Cibombo et des villages voisins. A ce jour, les villages voisins accourent apprendre les techniques agraires au Centre de Formation IPAMEC.  Après trois ans, nous en sommes à 58 familles lancées dans le jardinage potager et aujourd’hui (2019) il a décuplé. Les cultures qui ont eu le plus de succès et beaucoup de résultats sont : l’amarante, les poivres pili pili, les choux de chine, l’oseille, les carottes, l’oignon, les poireaux et les patates douces.

Les familles apprennent à amender le sol au moyen d’enfouissement de paille et de fumier (qu’il faut acheter à Mbujimayi).  Puis elles apprennent à semer, à éclaircir et repiquer, à soigner les plantes suivant leurs caractéristiques propres. Des sessions de formation sur le compostage ont aussi été développées de sorte que chaque famille puisse amender sa parcelle potagère d’un compost local.  Le Centre IPAMEC a aussi aménagé une serre de jeunes pousses pour fournir chaque famille des plans potagers nécessaires.