Reboisement du village

Le site de Cibombo a été implanté dans une savane herbeuse au sol sablo-argileux pauvre.  Il n’y pousse donc qu’une herbe légère appelée savane.  L’homme peut y planter des arbres divers en choisissant spécifiquement les espèces capables d’y prospérer.  Ainsi certains arbres fruitiers comme les manguiers ou les palmiers.  Les arbres plantés jouent aussi une action para-foudre importante, car, sous l’équateur, les orages sont violents et le manque d’arbre fait que la foudre s’abat sur toute construction à peine élevée du sol comme les maisonnettes ou abris familiaux.  La plantation d’arbres, surtout fruitiers assure donc une double protection à la population du village de Cibombo : la fourniture de produits alimentaires indispensables en terme de vitamines et une protection contre les méfaits de la foudre grâce à l’effet de pointe de leurs cîmes.  Nous insistons aussi sur le fait que ces plantations ont le mérite d’ancrer le sol argilo-sableux de Cibombo et d’ainsi éviter une érosion destructrice des sols par les fortes pluies des huit mois de la saison des pluies (15 août au 15 avril).  Le coût de plantation d’une première phase de 100 arbres avoisine 800€.  Comme il y a 2300 parcelles sur le site de Cibombo, l’opération de reboisement devra s’étaler sur une longue période en visant l’objectif de mettre au moins un manguier sur chaque parcelle.  Mais, le monde ne s’est pas fait en un jour, et encore moins Cibombo…

Compostage des détritus

Des formations au compostage ont aussi été données à la population, notamment dans le cadre de la formation à la conduite des jardins potagers. Cette formation est particulièrement importante car la nature argilo-sableuse du sol de Cibombo donne de très faible rendement potager sans un amendement conséquent du sol. De même, au Centre IPAMEC, une grande zone de compostage a été aménagée dans le jardin potager communautaire.

Toilettes familiales

En résumé : les 14.500 personnes qui vivent dans le village n’ont toujours aucun lieu aménagé pour les toilettes. En conséquence, des matières fécales polluent toutes les brousses d’alentours. A la limite, on ne manque pas de voir, ci et là, les crottes des enfants sur la route.  Il va de soi que la santé communautaire est ainsi mise en péril.  Les maladies des mains sales comme la thyphoïde ou la gâle sont très répandues dans le village. Nous voulons combattre le mal à la source par ce projet. Nous envisageons l’établissement progressif de toilettes sèches (dites arabes) pour un coût unitaire de 177 €.  Nous espérons équiper 50 familles chaque année pour un Coût Total de 8.850 €.

La précarité de la situation des populations de Cibombo la rend vulnérable à toutes sortes de maladies. Et le peu de moyens dont peut disposer un foyer ne permet pas à celui-ci d’investir dans des toilettes commodes. D’où des petits aménagements en paille ou bois morts derrière des maisons.

Le présent projet s’inscrit dans le cadre des efforts d’assainissement de l’espace vital  des enfants et adultes à Cibombo. Un deuxième volet serait d’envisager le reconditionnement des matières fécales pour la fumure des cultures potagères.  D’une part, le volet du projet concerne la prise en charge publique de la santé de tous puisque des sessions de formation en hygiène publique sont déjà données dans le Centre de Formation.  D’autre part, le volet de prise en charge familiale recommande que le cadre de vie des familles soit assainis au maximum.

IPAMEC a déjà , grâce au soutien des particuliers, équipé une quinzaine des familles en l’an 2010 de ce type de toilettes. L’expérience concluante et rassurante nous motive à reprendre l’expérience pour 2012 et les années suivantes.

Les toilettes sèches sont bien appropriés pour Cibombo où le problème d’eau est déjà crucial. Les fosses septiques alternées se remplissent au bout d’un cycle de trois ans. Ce qui permet de récupérer la matière sèche devenue fumier pour les cycles des cultures potagères en cours.

Chaque famille bât ses propres briques (400) pour la construction de sa toilette. Le transport de certains matériaux de travail est aussi à charge de la famille.  Il faut évidemment qu’elle soit directement éveillée à l’entretien et au maintien des installations.  Le non recours à l’eau est une donnée certaine du succès de ces toilettes, car le seul point d’eau accessible à ce jour est à 3,5 km du village de Cibombo.

Artisanat local

L’artisanat local est une des bases du développement des familles de Cibombo. Ainsi, un des premiers projets d’artisanat a été de former plusieurs familles à la fabrication de savon et ensuite à leur commercialisation sur le site de Cibombo et à Mbujimayi. Cet artisanat agît à deux niveaux : l’hygiène au sein du village et l’aide à l’autonomie financière des familles impliquées. IPAMEC a acquis en décembre 2011 d’une petite unité de production artisanale de savon avec notamment un mélangeur pour procéder à la saponification de l’huile de palmiste et de la lessive caustique. Cette unité a accru la production de cet artisanat et la rendu auto-suffisant grâce à la vente des savons produits.


Au fil du temps, cet artisanat s’est diversifié, et aujourd’hui certaines familles ont appris à fabriquer des fours économiques en terre cuîte, demandant beaucoup moins de bois comme combustible que la méthode traditionnelle sur feux de bois à ciel ouvert. Il est important de noter que Cibombo est établi dans une savane herbeuse dépourvue de toute forêt ou même d’arbre quelconque. Cela évite donc beaucoup de trajet vers Mbujimayi (21 Kms) pour se procurer du charbon de bois au prix fort. Coût 32 € par four.

En 2015, les écoles Ste Marie-St Laurent d’Andrimont et celle de St Fiacre à Dison ont unis leurs efforts pour collecter des dons et elles ont pu apporter un nouveau « bruleur » économique plus résistant car en métal et qui conserve la chaleur grâce à quatre boules d’argile cuites. La quantité de charbon de bois est aussi limitée grâce au cercle métallique que l’on pose par dessus.

Aujourd’hui, une formation et un atelier de couture se sont créés, de sorte que des jeunes filles déscolarisées et les jeunes femmes ont maintenant la possibilité d’apprendre la couture et de se lancer dans la production de vêtements. Ces vêtements, vendus à Cibombo et aux alentours, aident ces familles à retrouver une certaine autonomie financière qui permet d’assurer le bol quotidien et les frais de formation scolaire. Un local destiné à l’enseignement de la couture a d’ailleurs été construit dans le périmètre du Centre de Formation IPAMEC.

Les projets d’artisanat locaux sont complétés par des formations professionnelles ou coopératives locales qu’IPAMEC a déjà lancées comme la menuiserie, la boulangerie-pâtisserie, la meunerie pour moudre le grain des productions de champs vivriers afin de pouvoir commercialiser la farine ainsi produite à Cibombo ou Mbujimayi.

Nous avons encore en projet de construire une maisonnette pour abriter la petite cordonnerie dont l’équipement a déjà été fourni par les « Amis de Cibombo » pour le plus grand bénéfice de tous les habitants de Cibombo. Ce projet coûterait seulement 673 $. Tous ces mini-projets sont toujours orientés vers de très petites structures comme une (ou plusieurs) famille(s), de sorte que chacune d’entre elles se sentent pleinement responsables de leur production, de leur efficacité, et au final de leur succès. Tel est le sens profond de l’expression « développement local » auquel IPAMEC participe en assurant la formation et l’acquisition de l’équipement de base.

Parrainage scolaire

Ce projet vise à encourager la scolarisation des enfants du village.  Ce qui garantit l’avenir de ces enfants, réduit la fainéantise et le vagabondage des jeunes dont les familles ne sont pas capables de payer la scolarité de leurs enfants. Puisque les autres modes d’encadrements peuvent stabiliser les familles, le projet vise à avoir 50 nouveaux enfants en primaires (40€/enfant/an) dont on peut suivre la scolarité. Coût du projet : 2000 euros.

Ce projet permet de faire prendre conscience de la place de l’éducation des enfants, de valoriser les écoles déjà fonctionnelles aux alentours en y inscrivant nos enfants, de conserver la part de responsabilité de la famille dans l’encadrement en lui laissant veiller à la tenue de l’équipement scolaire des enfants et de maintenir l’école de devoir au Centre IPAMEC pour la mise à niveau des enfants en retard scolaire.

Les enfants du village sont évidemment prioritaires. Dans la liste de pré-sélection, nous retenons ces critères : les orphelins – les plus démunis – les enfants issus de familles monoparentales sous tutelle maternelle – les assidus scolaires dont l’école peut témoigner – les assidus à l’école de devoir d’IPAMEC.  L’école de devoir lancée cette année a déjà plus de 600 enfants encadrés de jeudi à samedi. Le centre de couture IPAMEC a fourni cette année 42 uniformes aux enfants parrainés par IPAMEC. Un préposé d’IPAMEC, l’abbé Curé de la paroisse, et un parent laïc visitent régulièrement les écoles pour connaître l’implication des enfants. IPAMEC n’ambitionne pas de construire de nouvelles écoles mais préfère insérer les enfants dans les structures scolaires existantes pour pouvoir donner sa chance à davantage d’enfants.

Bien sûrs, nous parrainons aussi suivant les mêmes critères des enfants au secondaire (80€/enfant/an) et même au supérieur pour les cas particuliers et prometteurs (220€/jeune/an).

Plantation de Moringas

C’est un projet actuellement à l’étude en Belgique et à Cibombo.  Mais, il est incontestable que des plantations familiales de Moringa  ou communautaires sous forme de coopératives sont prometteuses d’une alimentation énergétique, protéïque et vitaminée de qualité.  Cette alimentation pourrait dans un premier temps être réservée au Centre de Nutrition pour enfants mal-nutris, construit dans le Centre Communautaire d’IPAMEC. Ce Centre de Nutrition fonctionne déjà actuellement mais avec des compléments à base de soja, de pois et d’arachides.  Le Moringa pourrait s’y substituer ce sorte que les apports en fer, en potassium et en vitamine C soient également couverts.  Restez brancher, nous vous tiendrons au courant des développements de ce projet naissant.  Cet arbre a aussi des vertus phyto-pharmaceutiques :  il pousse d’un mètre par mois, peut donner une production de feuilles très nutritives toutes les six semaines.  Ses fruits sont comestibles et peuvent aussi donner de l’huile.

C’est un projet actuellement à l’étude en Belgique et à Cibombo.  Mais, il est incontestable que des plantations familiales de Moringa  ou communautaires sous forme de coopératives sont prometteuses d’une alimentation énergétique, protéïque et vitaminée de qualité.  Cette alimentation pourrait dans un premier temps être réservée au Centre de Nutrition pour enfants mal-nutris, construit dans le Centre Communautaire d’IPAMEC. Ce Centre de Nutrition fonctionne déjà actuellement mais avec des compléments à base de soja, de pois et d’arachides.  Le Moringa pourrait s’y substituer ce sorte que les apports en fer, en potassium et en vitamine C soient également couverts.  Restez brancher, nous vous tiendrons au courant des développements de ce projet naissant.  Cet arbre a aussi des vertus phyto-pharmaceutiques :  il pousse d’un mètre par mois, peut donner une production de feuilles très nutritives toutes les six semaines.  Ses fruits sont comestibles et peuvent aussi donner de l’huile.

Le projet avance !  Le module de formation, à dispenser aux familles dans le Centre Communautaire, est prêt, et un spécialiste expérimenté dans la technique de plantation (graines ou plantules) des Moringa a visité Cibombo le week-end du 3-4 septembre 2011.  Le coût d’achat des plantules est de 1,3 € par plant.  Le projet d’IPAMEC est d’implanter dans les parcelles familiales un potager de 1,50 m par 1,50 m où l’on trouve un plant de Moringa tous les 15 cm.  Il y aura donc 100 plants par parcelle familiale.  Le coût pour un potager est donc de 130 € pour l’achat des plantules.  On pourra cueillir les feuilles toutes les six semaines pendant toute l’année.  On lave les feuilles, puis on les fait sècher, enfin elles sont pillées pour en faire une poudre qui peut être ajoutée à toute autre préparation culinaire.  Les fines branches débarrassées de leurs feuilles peuvent servir de nourriture pour les lapins ou les poules.

Ce projet est aujourd’hui mis en veilleuse.  En effet, il ne suffit pas que le « produit » soit excellent pour la santé pour qu’il soit spontanément adopté par la population.  C’est un phénomène lié à la culture de la population : nos ancêtres n’utilisaient pas le Moringa et donc pourquoi l’utiliserais-je, moi ? Cependant, le comité local continue à promouvoir le Moringa et peut-être qu’un jour son utilisation va réellement démarrer.

Création d’une palmeraie

En ce mois d’août 2012, lors de la visite de l’Abbé Stanis Kanda (Chargé des Projets) à Cibombo, une machine de fabrication de savon a été fournie à l’atelier artisanal de Savonnerie.  Elle va permettre de fabriquer jusqu’à 750 savons par jour qui seront vendus sur le marché de Cibombo et sur celui de Mbuji-Mayi. Cette machine mélange, grâce à une manivelle actionnée manuellement, de l’huile de Palmiste et la soude caustique nécessaire à la saponification du savon.  Il faut donc pourvoir cette machine avec de l’huile de palmiste qui, aujourd’hui est achetée sur le marché de Mbuji-Mayi.

En vue d’améliorer les performances de cet atelier artisanal, l’idée à germer de planter un champ de palmiers afin d’en extraire l’huile qui servira à fabriquer les savons.  Cela donnera du travail à plusieurs agriculteurs et améliorera la productivité de l’atelier « Savonnerie ». La première palmeraie a été plantée en ce mois d’août 2012, et nous attendons des fonds pour augmenter la surface déjà plantée de sorte que la savonnerie devienne autonome en huile.  Nous étudions actuellement la surface nécessaire pour faire face aux besoins de la savonnerie et ensuite nous serons capable de vous en donner le coût tant en terme d’achat de terrain, de plantules et d’outils pour soigner  la palmeraie.  Dès le moment où les palmiers produiront suffisamment de graines à huile, nous envisagerons l’achat d’une presse à huile comme équipement supplémentaire de la savonnerie.

Une chèvre pour la vie

La vision globale de l’action d’IPAMEC est avant tout de faire prendre en charge par la population locale son propre développement et de ne pas attendre de donateurs ou d’ONG diverses une aide alimentaire quotidienne.  C’est la famille qui est ici ciblée pour devenir son propre acteur de développement.  D’où ce premier projet initié par IPAMEC qui consiste à former les membres de la famille dans la conduite d’un petit élevage familial.  IPAMEC aidera la famille à construire un abri de type basse-cour et fournira un ou deux couples de canards ou de poules.  De même, pour l’élevage de lapins très prolifiques où IPAMEC fournit clapiers, lapins et vaccins. 

Depuis ce mois de juillet 2019, IPAMEC a lancé un nouveau projet : « Une chèvre pour la vie« .  L’ambition de ce projet est de fournir à chaque famille de Cibombo une chèvre et fournir à chaque quartier un bouc reproducteur.

Mais pourquoi une chèvre?

La chèvre n’est pas étrangère à la population. La viande de chèvre intervient dans de nombreuses cérémonies. C’est une nourriture ordinaire. Elle est, comme la poule, au rendez-vous des menus de fêtes : rites religieux, spirituels, de réconciliation des familles, aux repas avec des invités d’honneur, accueil d’un grand hôte, aux repas de famille. Elle est utile quand il fautrégler des conflits sociaux. Elle peut aussi servir d’amende.  Sans oublier que c’est une viandeaccessible aux économies des familles de classe moyenne.

Est-ce un animal facile à élever ?

Exactement. Ce n’est pas un animal encombrant. Une chèvre produit de deux à trois chevreaux chaque année. C’est doncun bon compromis pour ces familles qui peuvent la consommer ou générer un revenu en revendant leur chèvre au marché par exemple. Non seulement la chèvre produit de la viande mais il y a aussi le fumier de chèvre qui sert à la fertilisation du potager. La chèvre est ciblée dans notre projet principalement pour ces deux productions et est très consommée par la classe moyenne et pauvre – et non pas pour son lait qui est difficile à conserver -.  La chèvre est très importante dansl’environnement ordinaire de la population et fait défaut dans le village de Cibombo. Pour latrouver, il faut parcourir 24 kilomètres, à pied puisue les habitants n’ont pas de voiture. C’est donc le but de ce projet de faire du paysan de Cibombo un expert, producteur de chèvres.  Une chèvre qui produit bien peut assurer la scolarité des enfants, aider à résoudre des conflits de société, et nourrir la famille.  Et, in fine, on n’encourage pas de cette manière les populations à quitter la région pour rêver à un eldorado européen.

Comment tout ce projet va-t-il s’organiser ?

Les familles sont regroupées en plusieurs quartiers. Dans chacun de ces quartiers, il y aura un bouc collectif. Pour les croiser, les familles seront dotées d’une chèvre. En pratique, nous récoltons les fonds nécessaires pour acheter les chèvres sur place et les amener à Cibombo. Une famille qui reçoit une chèvre peut devenir autonome et s’en occupe à condition d’avoir reçu une formation.  Après quoi, la famille continue à être encadrée.  Il existe des modules de formations dispensés aux paysan avec le comité, composé d’un agronome, pour gérer correctement son élevage.

Cette aide d’IPAMEC a deux avantages : elle fournit de la viande à la famille et lui assure aussi un petit revenu par la revente des produits de leur élevage.  Depuis trois ans, nous en sommes à 152 familles lancées dans le petit élevage. Les animaux d’élevage qui ont eu du succès et beaucoup de résultats sont principalement les poules et les lapins, mais certains se sont lancé dans dans l’élevage de pigeon, de chèvres et de cochons, mais il faut nettement plus de moyens pour ces deux derniers types d’élevage.

Centre communautaire d’IPAMEC

Avec les projets articulés sur les familles d’une part, les projets à destination communautaire sont le fer de lance de l’action de base d’IPAMEC.  Ces projets affectant plusieurs familles ou groupes d’individus font, avant tout, prendre conscience à la population de Cibombo qu’elle a à prendre en charge, elle-même, tant sa destinée personnelle que sa destinée collective

Ainsi, rapidement, est apparue la nécessité de construire une salle permettant de donner différentes formations visant d’abord les familles, comme le petit élevage ou les jardins potagers (appelés ici jardins parcellaires).  Pour assurer une formation professionnelle en Menuiserie, Boulangerie, pour gérer un champs de maïs ou de soja, pour moudre le grain, prendre en charge des enfants sous-alimentés, il faut un équipement collectif adapté, éclairé le soir par des panneaux photo-voltaïques (il n’y a ni électricité, ni eau d’ailleurs, à Cibombo).  Ainsi est né ce « Centre Communautaire » qui est probablement l’embryon naissant d’une structure collective plus importante encore dans le futur.  (Ce texte a été rédigé en 2013.  Depuis lors beaucoup de choses ont évolué au Centre dont sa superficie qui est aujourd’hui (7/2019) de 600m² (100m sur 60m).  Nous espérons bien l’agrandir encore de 20m sur 60m. De même de multiples bâtiments et installations ont été réalisés. (Voir plus bas).

Les projets, autour de ce centre communautaire sont importants:  Il a fallu construire et équiper la salle communautaire destinée aux formations et réunions, la menuiserie,  le local de coupe-couture, le local des enfants qui sert de Centre de nutrition, le service de recharge des GSMs à partir des panneaux photo-voltaïques, seul moyen de communication en ce lieu où ni Poste ni téléphone fixe n’existe.  Un bâtiment a été construit pour la Boulangerie, accompagné d’une annexe servant de cafétaria, les deux fours à bois de la boulangerie sont construits à l’extérieur de celle-ci, mais sous un abri et à proximité directe de la boulangerie. La meunerie vient d’être reconstruite avec un grenier de stockage pour la farine et est équipée d’un moulin à moteur thermique. Nous projetons encore de construire un atelier mécanique, un bâtiment dédicacé à la savonnerie, peut-être encore un pour la cordonnerie, pour l’atelier de presse à huile…  C’est très évolutif et dépend des progrès du Centre de développement et de la collecte de fond ici en Belgique. 

Durant l’été 2012, nous avons entrepris de reconstruire la maison du garde du Centre afin de lui adjoindre un abri pour un groupe électrogène digne de ce nom et capable d’alimenter ces différents locaux, avec un local pour la réserve de carburant et un local technique avec tableaux électriques et batteries.  Nous avons aussi, dans le prolongement de la maison du garde construit une pièce permettant d’héberger les visiteurs de passage, sans devoir les envoyer à Mbuji-Mayi.  Nous avons aussi remplacé les tôles ondulées de son toit par des tôles plus solides qui vont permettre en septembre 2014 de supporter le poids des nouveaux panneaux photo-voltaïques.  Ceux-ci vont garantir l’éclairage de tout le Centre IPAMEC.  La partie « électrique » de ce projet (groupe électrogène, dix nouveaux panneaux photovoltaïques et leurs batteries) fait partie d’un projet nommé « Cibombo-2 » programmé du 12 au 26 septembre 2014 avec notre partenaire « Energy-Assistance » (Voir Nos Partenaires) qui, outre l’éclairage solaire de tous les bâtiments, va assurer la fourniture d’énergie de puissance à la meunerie, la menuiserie, la boulangerie, la savonnerie, le local coupe-couture et tous les autres bâtiments.

Bref, le travail et les projets ne manquent pas dans ce Centre Communautaire qui est situé sur une parcelle de 30 mètres sur 100.   Et, c’est notre fierté de vous annoncer qu’IPAMEC-Cibombo a pu acquérir sur fond propres (provenant de la Cabine GSM, de sa boulangerie, etc…) d’acquérir cinq nouvelles parcelles de 20m sur 30m chacune et idéalement contiguës à la grande parcelle d’origine.  Voir ici le plan du Domaine IPAMEC (Voir Dernières Nouvelles en date du 02 juin 2012). Comme indiqué plus haut, nous espérons (7/2019) encore agrandir cette parcelle par deux terrains restés libres à gauche du Centre qui porterait la superficie totale à 720m² (120mx 60m).

Au mois de décembre 2012, nous venons de terminer l’infrastructure du « Grand Projet Eau » qui consiste à recueillir l’eau de pluie du toit de la grande salle, la stocker dans une citerne souterraine de 63 m³, la potabiliser et l’envoyer par une pompe solaire vers un double château d’eau aérien de 5 m³ chacun afin de la distribuer dans tout le centre IPAMEC et permettre aux habitants de Cibombo de s’en procurer moyennant une modeste contribution (Voir Projet Eau et Galerie-Photos – Album : La Citerne d’eau de pluie).  Deux jours avant Noël 2012, la pompe électrique a été raccordée et l’installation est maintenant opérationnelle.  Mais très vite, cette installation s’est révélée insuffisante pour abreuver la population durant la saison sèche.  Une premier projet de citerne souple de 500 m³ s’est concrétisé en 2017 et un second (aussi une citerne de 500 m³) a été installé et mis en service en mars 2019.  Ces deux installations permettent de récolter l’eau de pluie sur une surface totale de 1200 m² apportant donc 1800 m³ d’eau à ajouter au quasi 800 m³ de récolte des toits du Centre.

Toujours au mois d’août 2012, les utilisateurs du centre ont créé sur 1200 m², 50 parcelles d’un grand jardin potager collectif (Voir Galerie-Photos).  Ces 50 parcelles sont attribuées à des familles qui suivent la formation au Centre IPAMEC mais ne disposent pas de l’espace nécessaire chez eux pour y implanter un potager.  Ils doivent l’entretenir, mais ont le gros avantage de trouver de l’eau d’arrosage au trop-plein de la Citerne.  Ce jardin potager collectif est situé à gauche de la grande salle sur 40 mètres de large et 30 de profondeur. Voir photos ci-dessous.  Les toits des WC publics du Centre sont aussi munis d’un système de collecte de l’eau de pluie qui alimente une réserve de 2700 litres servant à arroser le potager communautaire.

Au cours de ces cinq dernières années, (2013-2018), le Centre a grandement évolué.  Ainsi, le site accueille aujourd’hui des groupes divers de Mbujimayi, louant les installations pour des évènements festifs ou professionnels.  Sept paillottes ont ainsi été aménagées permettant de mettre les visiteurs à l’abri du soleil. Ces paillottes sont équipées de tables et chaises et un abri barbecue a aussi été aménagé.  Grâce à l’électricité présente au Centre IPAMEC avec ses panneaux photovoltaïques, des frigos permettent de stocker viandes, poissons et boissons fraiches qui sont ensuite vendus aux visiteurs. Ces activités de « Cohésion Sociales » apportent un revenu bien utile pour le développement du Centre.

En 2018, au vu du nombre de personnes demandant à suivre des formations au Centre IPAMEC, la nécessité d’agrandir la grande salle de formation s’est affermie et aujourd’hui (juillet 2019) les travaux ont été entamés pour doubler la capacité d’accueil de la salle. Celle-ci fera désormais 16m sur 12m et sa toiture sera complètement rajeunie.  Voyez aussi notre album-photos.

Collecteurs d’eau familiaux

Là-bas à Cibombo, la saison des pluies dure 8 mois, suivie d’une saison sèche de quatre mois durant laquelle il faut se déplacer jusqu’aux puits artésiens creusés par IPAMEC le long de la rivière Nzaba à 7 km aller-retour de Cibombo pour trouver de l’eau.  IPAMEC a donc décidé d’aider les familles de Cibombo à s’équiper d’une réserve d’eau de pluie (recueillie durant la saison des pluies) afin de garantir à chaque famille une réserve d’eau de 300 litres pour la saison sèche.  A ce jour, une vingtaine de collecteurs d’eau de pluie de 300 L ont été installés à Cibombo.  Coût = 135 €.  Et l’effort devra encore se poursuivre longtemps puisqu’il y a de l’ordre de 1600 familles installées à Cibombo. L’installation est très sommaire : un petit entonnoir récupère l’eau de pluie d’une petite partie du toit, l’envoie par un tuyau souple à travers le mur de la maison dans un fût plastique de 300 litres, posé sur un trépied, et auquel un robinet a été adjoint dans sa partie inférieure.  Des pastilles de chlore AQUATAB  sont fournies pour rendre cette eau potable.

Depuis lors, le centre IPAMEC de Cibombo s’est doté d’un système important de collecte et de potabilisation de l’eau de pluie.  A la fin de la saison des pluies, IPAMEC dispose en août 2019 d’un stock de 1073 m³ d’eau potable pour faire face à la saison sèche.  Ce n’est pas suffisant, mais c’est un premier pas.  Pour transporter cette eau potable depuis le centre IPAMEC jusqu’à leur habitation, les familles ont besoin de bidons et dans leur habitat un stockage avec robinet qui préserve cette eau potable de toute contamination.  IPAMEC organise régulièrement des districution de bidon et de réservoir à robinet à la population.